
L’humanité est bien décidée à poser le pied sur
Mars. Mais avant cela, il va falloir surmonter un certains nombre de dangers
liés au vol spatial de longue durée pour rallier la Planète Rouge. Le plus
important d’entre eux concerne les radiations qui font craindre aux
scientifiques des risques de lésions cérébrales, de problèmes
gastro-intestinaux et de cancers. Une nouvelle étude publiée dans
Météo spatiale avance quelques solutions pour résoudre ces écueils. Cela passe notamment
par un choix stratégique du meilleur moment pour planifier un voyage vers
Mars.
« Cette étude montre que, même si le rayonnement spatial impose des limites
strictes et présente des difficultés technologiques pour la mission humaine
vers Mars, une telle mission est encore viable », peut-on lire dans
l’article scientifique. Il porte sur des simulations qui indiquent le
moment optimal pour se rendre sur
Mars.
Deux principaux types de radiations sont identifiés comme les plus
dangereux : les particules énergétiques solaires (SEP) provenant de notre
soleil et les rayons cosmiques galactiques (GCR) provenant de l’extérieur
du système solaire. Les chercheurs désignent une période connue sous le nom
de maximum solaire, lorsque notre soleil est à son niveau d’activité le
plus élevé, comme étant le moment idéal pour que des humains se rendent sur
Mars.
Des fenêtres propices pour un vol habité vers 2035 et 2050
« Les calculs des scientifiques démontrent qu’il serait possible de
protéger un vaisseau spatial se dirigeant vers Mars des particules
énergétiques provenant du soleil, car, pendant le maximum solaire, les
particules les plus dangereuses et les plus énergétiques provenant de
galaxies lointaines sont déviées par l’activité solaire accrue »,
expliquent les scientifiques.
Ainsi, la conception d’un vaisseau spatial devra se concentrer sur la
protection des astronautes contre le SEP, mais l’impact du GCR nuisible
pendant le maximum solaire sera réduit. Les chercheurs recommandent
également de limiter la durée d’un voyage aller-retour vers Mars à moins de
quatre ans, bien que l’étude reconnaisse que cela pourrait évoluer en
fonction du développement de nouveaux matériaux de protection.
La durée d’un voyage vers Mars peut varier (il a fallu environ sept mois à
la mission
Persévérance de la Nasa pour s’y rendre), mais il y a quelques fenêtres propices à un
vol habité à venir au milieu des années 2030 et en 2050, lorsque des
voyages Terre-Mars plus courts coïncideront avec des périodes de maximum
solaire.
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Article de CNET.com adapté par CNETFrance / Image : Nasa/Esa/Hubble Heritage Team (STScI/AURA)/J. Bell/M. Wolff (Institut des sciences spatiales)