
TL;DR
- La France a infligé à Google une amende équivalant à 590 millions de dollars pour avoir prétendument omis de négocier des accords avec des éditeurs d’informations de “bonne foi”.
- Google a deux mois pour proposer une compensation pour les contenus d’actualité.
- C’est la dernière d’une série d’actions gouvernementales contre le géant de la technologie.
Les régulateurs ne sont pas faits exiger des mesures correctives de Google. Android Central a noté que Google a convenu à payer une amende de 500 millions d’euros (environ 590 millions de dollars) après que l’Autorité de la concurrence française a déterminé que le géant de la recherche n’avait pas négocié des accords de contenu d’actualités “de bonne foi” avec les éditeurs.
Google a deux mois pour créer des propositions montrant comment il compensera les éditeurs, et encourt une amende de 900 000 € (environ 1 million de dollars) par jour s’il ne se conforme pas.
Le Parlement européen a modifié les règles du droit d’auteur en mars 2019 pour exiger que les sociétés Internet obtiennent des licences auprès des éditeurs d’actualités lorsqu’elles réutilisent des extraits de code, par exemple pour les résultats de recherche. La France a été la première à mettre en œuvre le nouveau système et, en avril 2020, a ordonné à Google de négocier avec les éditeurs dans les trois prochains mois. Google risque l’amende pour avoir prétendument violé “la lettre et l’esprit” de cet arrêté, selon la présidente de l’Autorité Isabelle de Silva.
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Google aurait « mérité » l’amende grâce à de multiples violations. Il a poussé les entreprises à négocier des accords pour le News Showcase (qui reconditionne les histoires sous forme de présentations élaborées) tout en renonçant aux revenus de la recherche. Le pionnier de la technologie a également interdit aux entreprises de demander des paiements si leur matériel apparaissait sur d’autres sites d’information.
Google était réticent à payer pour les nouvelles. Il a fait valoir que les médias ont profité de l’afflux de lecteurs provenant des résultats de recherche. En Australie, où Google a subi des pressions similaires, l’entreprise a même argumenté que payer pour des informations pourrait menacer des services gratuits comme YouTube.
Google a déclaré dans un communiqué qu’il était “engagé” à honorer la commande, mais a estimé que l’amende était “hors de toute proportion” par rapport à l’argent qu’elle génère grâce aux informations. La France ignorait les “efforts importants” pour parvenir à des accords, selon un porte-parole. La société a promis de revoir la commande, avec des indices qu’elle pourrait contester la décision.
L’amende française est la dernière d’une longue série de problèmes juridiques pour Google. Une coalition d’États américains vient de poursuivre l’entreprise une semaine plus tôt pour avoir prétendument abusé de son contrôle sur le Play Store, tandis que d’autres cas aux États-Unis et en Europe ont cherché à changer les approches de l’entreprise. à Android, annonces et recherche. L’entreprise a même reçu une amende de l’Italie pour avoir prétendument abuser de son pouvoir sur Android Auto. Google n’aura peut-être pas d’autre choix que de repenser une grande partie de son comportement s’il veut éviter plus de répercussions juridiques.