Donald Trump porte plainte contre Facebook, Google et Twitter. En vain ?


Donald Trump porte plainte contre Facebook, Google et Twitter. En vain ?

L’ancien président Donald Trump a annoncé mercredi qu’il engageait des
poursuites judiciaires contre Facebook, Google, Twitter et leurs PDG
respectifs au motif de violations du premier amendement pour censure.

Les trois plaintes en justice, qui nomment spécifiquement Sundar Pichai,
PDG de Google, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, et Jack Dorsey, PDG de
Twitter, interviennent après que Donald Trump a été banni de ces réseaux
sociaux au début de l’année.
Facebook,
Snapchat,
Twitter et
Youtube, propriété de Google, ont exclu l’ancien président des Etats-Unis à la
suite de
l’émeute meurtrière du 6 janvier au Capitole, craignant qu’il n’incite à davantage de violence.

Malgré son côté spectaculaire, cette offensive judiciaire a peu de chances
d’aboutir. En effet, le premier amendement de la constitution américaine
s’applique au gouvernement et non aux entreprises privées comme les réseaux
sociaux. Par ailleurs, des dizaines de plaintes similaires invoquant une
censure ont été rejetées outre Atlantique. Selon Paul Barrett, directeur
adjoint du NYU Center for Business and Human Rights, a estimé que les
poursuites lancées par Donald Trump étaient vouées à l’échec.

« En fait, Facebook et Twitter eux-mêmes ont le droit, en vertu du premier
amendement, de déterminer quel discours leurs plateformes projettent et
amplifient, et ce droit inclut l’exclusion des orateurs qui incitent à la
violence, comme Trump l’a fait dans le cadre de l’insurrection du 6 janvier
au Capitole
», a-t-il déclaré.

Des plaintes potentiellement irrecevables

Lors d’une conférence de presse, Donald Trump a expliqué que les poursuites
visaient à obtenir des dommages et intérêts et un « arrêt immédiat de la
censure illégale et honteuse du peuple américain par les entreprise de
médias sociaux
». Il a également cité l’utilisation par les plateformes de
l’article 230 de la loi Loi sur la décence des communications, qui offre des
protections juridiques aux entreprises sur ce qui est publié sur leurs
sites. L’action en justice est menée en partenariat avec l’America First
Policy Institute. Donald Trump voudrait obtenir un classement de ses
poursuites en recours collectif (recours collectif). Les trois plaintes
distinctes ont été déposées auprès d’un tribunal de Miami en Floride. Or, il faut savoir que Facebook et Twitter requièrent que toutes les poursuites judiciaires à leur encontre doivent se faire auprès d’un tribunal de Californie. Ni
Facebook, ni Google ni Twitter n’ont fait de commentaire pour le moment.

Twitter définitivement a banni Donald Trump en janvier. YouTube a fait de
même avant d’indiquer qu’il lèverait la suspension lorsqu’il estimerait que
le « risque de violence a diminué ».

Facebook a également bloqué le compte de Donald Trump en janvier puis a
soumis cette décision à son comité de surveillance pour examen. En juin, ce
dernier a décidé que l’ex-président serait exclu du réseau social, ainsi
que d’Instagram, pendant au moins deux ans. À la fin de cette période,
Facebook examinera si « la violence, les restrictions aux rassemblements
pacifiques et les autres marqueurs de troubles civils
» ont diminué afin de
déterminer si Donald Trump peut être autorisé à publier à nouveau.


Article de CNET.com adapté par CNETFrance

Image : Gage Skidmore, CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons



Source link